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Le géant chinois Huawei surveillé de près en France

Margaux CouturierRédactrice Tech & Télécoms
Publié le 30 août 2018 à 17h35

Boycotté par les Etats-Unis et exclu d'Australie, l'équipementier chinois Huawei inspire de la crainte en France. Explications.

Exclu des Etats-Unis et d’Australie

Nouveau coup dur pour le géant chinois des télécoms Huawei : jeudi 23 août 2018, le gouvernement australien a décidé de l'exclure de son marché 5G. La raison fournie dans un communiqué officiel : un risque d’ingérence étrangère qui serait trop élevée.

Début 2018, les smartphones de Huawei avaient été en grande partie bannis des Etats-Unis. Et le 14 février 2018, les directeurs du FBI, de la NSA et de la CIA avaient affirmé devant le Sénat américain qu’ils déconseillaient très fortement l’usage de ces smartphones, évoquant un risque d’espionnage de la Chine.

En France, le gouvernement reste aussi très prudent. Depuis fin 2015, l’Etat français a mis en place un « dispositif national de veille et d’action contre l’ingérence de Huawei », baptisé « Cerbère ». Matignon, six ministères et l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (Anssi) ont ainsi été mobilisés.

Une surveillance accrue en France

Mais alors, pourquoi ce géant au chiffre d’affaires de 80 milliards d’euros et qui emploie 180 000 personnes à travers le monde, inquiète-t-il autant certains Etats ? Créé dans les années 80 par un ancien colonel de l’armée populaire, Ren Zhengfei, Huawei offre depuis plus de 30 ans de nombreux équipements, de la fourniture de réseaux télécoms jusqu’à la fabrication de smartphones.

Un succès tel qu’en termes de smartphones, Huawei se hisse au troisième rang mondial derrière Samsung et Apple. « Huawei, c’est l’équipementier total, la seule entreprise dans le monde capable de tout fabriquer en matière de télécoms » a confié un concurrent au magazine Challenges.

Et la première crainte du gouvernement français, c’est justement que Huawei se serve de ces multiples équipements pour espionner l’Hexagone et obtenir des informations secrètes, notamment dans le domaine scientifique.

Preuve en est : « Depuis 2015, le géant des télécoms a ainsi déboursé 18 millions d’euros pour conclure des accords avec des grandes écoles et des laboratoires de recherche français » précise le magazine Challenges. Une nouvelle qui n’a fait que confirmer l’utilité d’un dispositif national de veille vis à vis de Huawei, en France.

 


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